"Petite stèle de marbre, haute de 0.53 m sur 0.35 m de large. Le croquis de M. Eugène Toselli montre qu'elle se termine par un entablement grossier : le sommet du fronton est dominé par un acrotère; deux demi-acrotères plus petits au bas des rampants. Dans le tympan, une rosace ù quatre feuilles. Au milieu de la stèle, un espace évidé en forme d'arcosolium; dans le bas, un personnage couché sur un lit sommaire, pourvu d'ornements lenticulaires. Au-dessous :
La forme des lettres ne laisse pas supposer une très basse époque.
Dans notre texte, elle a une valeur rigoureusement personnelle : c'est une prière pour les seuls morts de cette tombe; ils devaient être au moins deux, les chrétiens n'éprouvaient pas à cet égard les scrupules des païens.
De Harbié (nom actuel de l'ancienne Daphne, faubourg d'Antioche) : Petite dalle, large de 0.25 m, haute de 0.8 m, bizarrement et maladroilemcnt ornée. D'après le croquis de M. Eug. Toselli : au milieu, une table, du type appelé Delphica, soutenue sur trois pieds reliés entre eux à mi-hauteur par une barre horizontale; elle porte une coupe, un peigne et, semble-t-il, des fleurs mal rendues. A droite et à gauche de la table deux pilastres, avec moulures en forme de disques séparés par un ove allongé. Au bas de la pierre :
L'intérêt de ce petit monument est dans son grossier bas relief : c'est surtout dans les pays de langue latine, plutôt que dans le monde grec, qu'on trouve des mensae funéraires, où sont représentés des plats et des écuelles; on en a beau coup d'exemples pour l'Afrique, en particulier à l'époque chrétienne, où le mot mensa servit principalement, vers les IV et V siècles, à désigner une tombe de martyr (cf. Bull, de la Soc. nat. des Antiq. de Fr., 1902, p. 269)".